Temoignage d'un parcours inspirant

Derrière chaque diplôme, une victoire silencieuse

11 juillet 2025
31 août 2026

Au Cnam, chaque parcours est unique, mais certains témoignages résonnent plus fort que d’autres. Celui de cet auditeur en Systèmes électroniques en est un. Derrière une discrète silhouette se cachait un parcours exemplaire, mené en horaires décalés, entre vie professionnelle, engagement familial et soif de connaissance.

Quand je l’ai vu pour la première fois, j’ai cru qu’il était un enseignant invité. Son visage sérieux, son regard concentré, tout en lui évoquait la rigueur académique. Curieuse, je lui ai demandé un jour :

- Vous êtes enseignant invité pour des cours ou des projets de recherche ?
- Oh, non, m’a-t-il répondu avec un sourire surpris. Je suis ici pour terminer mon mémoire d’ingénieur en Systèmes électroniques sous l'encadrement de Lounis.

Ainsi a commencé notre échange. Peu à peu, il m’a raconté son parcours au Cnam, notamment sa formation hors temps de travail (HTT) en présentiel les soirs, les samedis et quelques fois les dimanches matin. Il jonglait entre son emploi, ses responsabilités personnelles et ses études avec une détermination impressionnante.

Il m’a montré ses expériences sur des circuits électroniques, et, moi, je lui ai parlé des minuscules composantes d’un circuit intégré observés sous un microscope, grâce à une présentation de ma directrice l’année dernière.

- Ah, ce sont les plus récents... a-t-il commenté avec un sourire.

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Intriguée et admirative, je lui ai alors proposé d’écrire son témoignage pour notre site, convaincue que son parcours inspirerait d’autres personnes. "Vous êtes l’un des meilleurs témoignages de nos missions," ai-je insisté.

Son regard s’est perdu un instant, comme s’il revisitait les longues heures passées à étudier, les sacrifices consentis, les défis relevés. Puis un sourire est apparu sur son visage. J’ai compris alors que son histoire méritait d’être racontée. Parce que derrière chaque diplôme, il y a un combat, une persévérance, une victoire personnelle.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours, depuis le début jusqu’à aujourd’hui ? Quels défis avez-vous rencontrés et comment les avoir surmontés ? Un collègue m’a confié qu’autrefois, les salles de cours étaient pleines.

Hélas ! Il y a de moins en moins de cours HTT, les cours du samedi n’existent plus maintenant... a-t-il murmuré, après les cours du soir, on avait l’habitude, avec les collègues auditeurs, de passer au bistro pour développer les notions acquises une heure auparavant et jeter un coup d’oeil aux exercices proposés par l’enseignant. Aujourd’hui, surtout après le Covid, les cours en ligne dominent : FOAD, MOOC... , mais je ne m’inquiète pas des évolutions dans les modes d’enseignement. Il y aura toujours des passionnés, des curieux, des ambitieux prêts à apprendre, à progresser et à s’adapter aux mutations de la société, de la technologie et de l’innovation. Mon emploi du temps était quand même serré : entre mon emploi et les enfants à faire grandir. J’ai décroché du Cnam dès qu’il a fallu être plus près d’eux pour les soutenir dans leurs propres études. J’ai alors de nouveau été en contact avec le Cnam après le Covid, celui-ci m’ayant fait replonger dans les livres.

Quel a été votre moment le plus marquant au Cnam, et pourquoi ?

Quel plaisir de me retrouver à étudier dans la belle bibliothèque inspirant la concentration (et le recueillement !!!) Magnifique espace que je n’oublierai jamais, et y aller quand le besoin se fait sentir de s’atteler à une tâche de réflexion importante.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent poursuivre une formation tout au long de la vie ?

Faire une « carrière » complète au Cnam n’est pas le lot de tout le monde. Seuls les plus courageux s’y attellent et s’y maintiennent contre vents et marées. Mais les avantages qu’on en tire sont sans égal. Je dirai même que c’est l’un des apprentissages de la vie : faire un effort et être récompensé. Je voudrais à travers ce filet rendre hommage aux professeurs et chercheurs, et saluer cordialement les collègues auditeurs qui se reconnaîtront dans ce billet.